En 1966, Jimi Hendrix officie en tant que guitariste de second-plan, à la solde de Curtis Knight & The Squires, un groupe new-yorkais sans grande envergure. Sa rencontre avec Linda Keith, petite amie de Keith "Rolling Stones" Richards, va le pousser à prendre la route vers Londres. Sur place, sa carrière internationale va véritablement commencer.
John Ridley dresse le portrait de cet homme, qui considère la musique comme une passion, affranchie de toute contrainte et responsabilité. Au coeur des sixties, Jimi Hendrix devient l'enfant terrible du rock, refusant de se cloisonner dans une seule et même case.
Les idées de mise en scène du réalisateur sont brillantes. Le décalage entre le son et l'image lors de certains dialogues bouscule le conventionnel: les mots sont entendus avant que les acteurs ne les prononcent. L'ajout volontaire d'un effet larsen, en fond sonore, lors de ces mêmes dialogues, fait quant à lui directement référence au style du musicien, et vient perturber le montage sonore du film.
L'interprétation d'André Benjamin, aka André 3000, membre fondateur du groupe Outkast, constitue sans conteste l'atout majeur d'All is by My Side. L'acteur semble littéralement envahi par l'âme d'Hendrix, à tel point qu'on se surprend, plus d'une fois, à admirer l'intensité de sa prestation.