Franck, 52 ans, est gardien de nuit dans un centre commercial de banlieue. Autrefois ouvrier spécialisé et délégué syndical, son travail actuel l'ennuie terriblement... et lui permet à peine de vivre décemment. Il surprend un 4X4 à rôder plusieurs soirs de suite sur le parking. Méfiant, il décide de prendre les choses en main.
Avec Jamais de la Vie, Pierre Jolivet bouleverse ses habitudes et décide d'aller jusqu'au bout des choses. Il ne tient plus à présenter une issue 'positive', comme dans ses autres films, mais bien une vision sombre de la société et le constat réel d'une vie sans argent.
La caméra de Jolivet met un point d'honneur à privilégier une image positive de son héros, pourtant enclin à la dépression au quotidien (alcool, drogue, solitude,...). Frank, résigné à cette vie, reste un modèle de bravoure car le bonheur des autres passe avant le sien, et ce malgré sa situation.
Le réalisateur français choisit un rythme soutenu, pour faire monter la sauce et nous laisser le temps de construire l'enquête. Le résultat est sans appel : l'intrigue prend aux tripes et le final se montre digne des plus grands thrillers.