Un cowboy entre dans une galerie et regarde une œuvre d’art moderne suspendue au mur. “Qu’en pensez-vous?” demande la galériste. Et le cowboy de répondre: “Je pense qu’il y a ici plus de merde que là où je travaille.”
Cette scène tirée du film Le plus beau des chemins donne un petit coup de fouet, en grande partie parce qu’on ne s’attend plus du tout à une répartie du genre lorsqu’elle arrive dans le film. Pour le reste, ce drame romantique pondu par l’auteur de bestsellers, Nicholas Sparks, dégouline de sirop et de situations tire-gomme faciles.
Rien de mal à cela en soi. Que du contraire: avec quelques bons acteurs, vous pourriez même construire une maison de qualité avec un matériau aussi peu consistant, comme nous l’avait prouvé The Notebook, autre adaptation de Sparks, il y a de cela quelques années déjà. Mais dans Le plus beau des chemins, nous devons, la moitié du temps, nous satisfaire d’acteurs principaux pas à la hauteur (Scott Eastwood, fils de Clint) ou qui nous tapent sur les nerfs (Britt Robertson).
De ce côté-là, la partie du film en flash-back s’en sort nettement mieux. Mais cela ne suffit pas pour sauver Le plus beau des chemins d’une mort certaine.