“Si tu as une étoile, tu es Luke Skywalker. Si tu en as deux, tu es Obi-wan Kenobi. Et si tu en as trois, tu es Yoda.”
La comparaison utilisée par le personnage de Bradley Cooper, un homme plus que sûr de lui, pour ne pas dire arrogant, pour évoquer les étoiles Michelin… représente l’un des grands moments de ce drame culinaire. Et des effets de ce type, A vif! en a d’autres en réserve, comme la tension érotique qui s’installe lorsque Cooper et Sienna Miller parlent de nourriture.
Le problème, c’est que ces quelques explosions se comptent sur les doigts d’une main, et qu’en plus elles sont toutes rassemblées dans la première partie du film. Une fois que les cartes ont été distribuées et que Cooper a dû faire face à un solide retournement de situation, A vif! fonce à toute berzingue en direction du mélo prévisible, sans la moindre velléité d’assaisonnement. D’autant qu’il ne se contente pas de nous servir un concentré de banalités, il s’essaye en plus au rôle de psychologue amateur, pour au final se risquer à une leçon de vie qui sonne tellement faux qu’on n’a plus qu’une envie: jeter sa serviette sur la table et claquer la porte.