Devenu le Premier Ordre, le sinistre ex Empire relance sa quête suprématiste, et tente d'anéantir à tout jamais l'existence de l'Orde Jedi, et la Résistance (ex Alliance Rebelle). Pour ce faire, cette armée bénéfice d'une nouvelle arme de destruction massive, faisant passer l’Étoile Noire pour un gadget. Mais bien entendu, la lumière ne cédera pas la place à l'obscurité sans combattre vaillamment.
Ce fond scénaristique volontairement ultra connu (auto citatif et archétypal) n'a finalement pas d'importance, pas plus que les nombreux éléments repiqués – principalement – aux épisode IV et V de cette franchise bancale. Si nous faisons un rapide bilan, sur les 6 films précédents, seuls deux méritent vraiment leur place au panthéon de la S-F : Un nouvel Espoir et surtout L’Empire contre-attaque, un modèle de perfection dramatique. Le reste n'est que du lest inutile, embrassant, mis à part la série animé La Guerre des Clones. Lucas a tué sa franchise, et a dû capituler. Heureusement.
J.J. Abrams nous propose une suite intéressante, réinterprétant dans ce récit se déroulant 30 ans plus tard - avec brio - des moments-clés de la saga: une scène de bar, une confrontation entre père et fils sur un pont surplombant l'abysse, l'attaque de la nouvelle base du Premier Ordre, Starkiller. Tant d'éléments remodelés, sans que le récit fasse du sur-place, avec puissance, afin de légitimiser et de consolider ce nouveau-né au potentiel immense. Jouissif, parfois très drôle, triste ou encore electrisant, Le révéil de la Force rend la foi.