Aller à l’encontre de la majorité demande beaucoup de courage. Et lorsque cette majorité est un pays rempli de sympathisants nazis, cela fait de vous un héros. Il est impossible de surestimer ce que Georg Elser réalisa précisément en 1939.
Toute l’Allemagne était sur un petit nuage, portée par les succès du Troisième Reich. Hitler avait annexé l’Autriche et la région des Sudètes, l’armée allemande était invulnérable, l’économie florissante et la confiance inébranlable.
Et pourtant, Georg Elser, un simple ouvrier, savait qu’un danger planait. Si personne n’intervenait rapidement, cela allait dégénérer. Il se lança donc dans un plan audacieux : réaliser un attentat sur Adolf Hitler et le reste des dirigeants nazis. Je ne vais pas vous raconter comment cela s’est passé et le film non plus d’ailleurs. Le réalisateur Oliver Hirschbiegel – connu pour son autre drame sur Hitler La Chute – essaie en premier lieu de faire comprendre clairement qui était le personnage d’Elser, ce qui est assez captivant.
Au vu du portrait élaboré de manière authentique et du fait que l’acteur principal Christian Friedel gagne facilement la sympathie du public, on se contente de croiser les doigts dans l’espoir d’une fin heureuse. En vain, hélas.