Un film destiné au public jeune parlant d’ados présentant des troubles de l’alimentation, autant dire que l’on ne s’attend pas à passer une heure et demie des plus agréables. Mais Sanna Lenken, la réalisatrice débutante (et scénariste) de My Skinny Sister, est suffisamment futée pour éviter l’écueil du drame sirupeux.
Attention, ce qu’elle raconte à propos des problèmes mentaux et physiques auxquels est confronté l’un des personnages est sans doute à 100% vrai. Idem pour l’épreuve traversée par la famille: la douloureuse découverte du problème et ce qu’elle implique sentent le vécu. Mais Lenken a très bien compris que ce n’était pas sur cet aspect de l’histoire qu’elle devait mettre l’accent.
Si My Skinny Sister est à la fois touchant et distrayant, c’est en premier lieu parce que tout est vu à travers les yeux de Stella, 12 ans. Lorsqu’on la voit pour la première fois, on se dit que c’est elle qui sera la gamine à problèmes. Et elle a toutes les raisons de se plaindre, avec sa sexualité qui se dévoile et le reste du monde qui n’a d’yeux que pour sa grande sœur Katja.
Bien plus qu’une découverte de pathologies adolescentes, My Skinny Sister est l’histoire de la relation entre deux sœurs. Et de ce côté-là, Sanna Lenken a des tas de choses passionnantes à raconter.