La version longue de la chronique érotique de Lars von Trier, Nymphomaniac, était aujourd'hui au programme. A la base, je ne savais pas si j'avais vraiment envie d'y aller, même si cette version-ci dure une demi-heure de plus que le montage sorti chez nous en salles.
Il faut dire que, par un concours de circonstances, j'avais déjà vu la version courte à deux reprises et aussi fort soit ce film, trois fois sur un mois et demi, c'est un tantinet trop.
Le hasard a voulu que j'avais juste le temps de regarder une grande partie du film, et pour être honnête, j'étais quand même curieux de voir ce qui serait différent. Les rumeurs prétendaient qu'il s'agissait surtout de scènes de sexe explicites, et apparemment, je n'étais pas le seul à avoir entendu ces rumeurs. Le palais du festival était bien rempli, et lorsque le début du film se fit un rien attendre, la foule s'est fait entendre.
Etonnamment, le résultat était assez décevant (ou rassurant, tout dépend de comment on le regarde) en ce qui concerne ces scènes explicites. Il y a effectivement quelques moments montrant des pénétrations pures, mais pour le reste, cette demi-heure se compose de petits morceaux ici et là, des dialogues ou apartés coupés pour permettre de ramener la durée du film à deux heures. Et la vérité est que, à une petite fausse note près, Nymphomaniac tient mieux la route dans cette version longue. Du coup, je l'ai regardé pour la troisième fois avec plaisir. Et je suis très curieux de voir ce que le montage long de la deuxième partie va donner. A voir à Cannes, peut-être?